Notes sur le Séminaire LA RELATION D’OBJET – Introduction (21/11/1956)

Paris, le 14 mai 2011.

Introduction (21/11/1956)

La première séance est une sorte d’introduction à l’année. Lacan va y exposer son programme.

Il annonce son sujet comme « un gros morceau » auquel il aurait fallu s’attaquer plus tôt, mais devant lequel, il fallait d’abord affûter ses armes, ce qu’il a donc fait dans les séminaires précédents. Il rappelle qu’il a avancé quelques schémas, et en présente un, qu’il appelle LE schéma. C’est le schéma Z.

Ce schéma vient selon lui montrer que la relation du sujet à un objet, est prise dans une certaine configuration qui ne peut qu’échapper aux théories de la relation d’objet. « Ce schéma inscrit le rapport du sujet à l’Autre »[1]. Et il est à lire dans un sens topologique, « Il ne s’agit pas de localisation, mais de rapports de lieux »[2].

Lacan formule d’emblée sa critique, et indique que pour la fonder, il repartira des textes freudiens, de ceux qui abordent précisément ce thème de l’objet, sous trois modes. Il recense donc ce qui peut être trouvé selon lui chez Freud concernant le thème de l’objet.

Et il en relève trois manières :

1- La première, c’est celle que l’on trouve dans le dernier chapitre du troisième essai des Trois essais sur la théorie sexuelle, et qui s’intitule « Die Objektfindung », qu’on peut traduire en « la trouvaille de l’objet ».

C’est celle sur laquelle il va le plus insister dans les deux premières séances, et par la suite également. Il y a une formule à retenir : « L’objet se présent d’abord dans une quête de l’objet perdu ». Cette première direction freudienne de concevoir l’objet vient ainsi contredire toute autre direction, selon Lacan, qui parlerait d’un objet harmonieux ou bien d’un sujet autonome.

Que veut dire la trouvaille de l’objet ? Que l’objet est par nature déjà-perdu.

« Freud insiste sur ceci, que toute façon pour l’homme de trouver l’objet est, et n’est jamais que, la suite d’une tendance où il s’agit d’un objet perdu, d’un objet à retrouver. »[3]

Dans la première séance, Lacan va alors annoncer la formule sur laquelle il va s’appuyer pour avancer par la suite, à savoir que pour Freud, l’objet est toujours un objet à retrouver puisque l’objet est fondamentalement perdu à l’origine.

C’est la fameuse formule qui indique que L’Objektfindung est toujours une Widerfindung.

C’est donc un lien nostalgique qui lie le sujet à cet objet perdu. L’objet étant perdu, tenter de trouver l’objet est déterminé, conditionné par ce fait. Ainsi l’objet qui va se retrouver en quelque sorte sur le chemin de la maturation de l’individu sera toujours un objet qui succède, un succédané de l’objet perdu, et donc il sera toujours en cela insatisfaisant.

En effet, c’est une conséquence importante : la rencontre avec l’objet se fera donc toujours sous le signe de l’insatisfaction, puisque l’objet ne sera jamais l’objet qui manque. Il n’existe pas d’objet adéquat.

C’est le point qui va permettre à Lacan de critiquer toute théorie de l’objet qui pose qu’il existe un objet pleinement satisfaisant, harmonieux, et que l’objet pourrait venir combler le sujet à un moment donné.

2- La seconde, c’est le rapport de l’objet chez Freud avec la notion de réalité.

Lacan développera ce thème en utilisant l’article de Winnicott sur les phénomènes transitionnels.

3- Enfin, Lacan note que Freud utilise cette notion d’objet pour décrire l’ambivalence de certaines relations fondamentales où le sujet se fait objet pour l’autre.

Lacan appelle ce thème « la réciprocité imaginaire ». Cela est à mettre en relation avec la notion d’objet et la relation à l’objet que Freud a mis au jour à partir de Deuil et Mélancolie où il relève le principe de l’introjection mélancolique. Il l’a précisé également dans Psychologie des masses et analyse du moi ou encore dans Le moi et le ça : l’identification à l’objet est au fond de toute relation d’amour à l’objet. Aimer l’objet est équivalent à être l’objet.

Dans le Moi et le ça par exemple, Freud écrit :

« Le caractère du moi résulte de la sédimentation des investissements d’objets abandonnés ». « il contient l’histoire de ces choix d’objet ». « Quand le moi adopte les traits de l’objet, il s’impose pour ainsi dire lui-même au ça comme objet d’amour, il cherche à remplacer pour lui ce qu’il a perdu en disant : ‘tu peux m’aimer moi aussi, vois comme je ressemble à l’objet’. »

Ce dernier thème autour de l’objet n’a pas été oublié par la technique de la psychanalyse que Lacan critique. C’est d’ailleurs plutôt son usage intensif que Lacan dénonce. Il l’appelle « l’impérialisme de l’identification ».

Lacan veut donc repartir de Freud, et non pas de Karl Abraham.

En effet, il va critiquer le fait qu’à partir du moment où Karl Abraham a développé dans son article « Esquisse d’une histoire du développement de la libido basée sur la psychanalyse des troubles mentaux » écrit en 1924, précisément cette histoire de l’évolution des différents stades, mais dans une perspective génétique, et non plus de reconstruction, et bien on a pu parler de l’objet d’une autre façon. Une façon normalisante qui consiste à poser un objet final, le génital, à atteindre, au travers de différentes étapes de maturation.

Car, à partir de cette possibilité, non pas de reconstruction après-coup à partir de la tension Inconscient-Conscient où l’objet est finalement littéralement impensable, mais de penser une conception téléologique posant un objet idéal, à atteindre, comme l’aboutissement d’un type de développement normal, on aboutit à une théorie normalisante du sujet.

Et ce sont alors « les rapports du sujet à l’environnement » qui sont mis au premier plan, ce qui implique pour Lacan une certaine perspective sur la manière dont on peut tenter de définir « la structure de la personnalité ». D’une part, elle est réduite au plan des relations sociales du patient. Et d’autre part, s’établit une sorte d‘équivalence entre la structure du moi et « l’état de maturation des activités instinctuelles »[4]

Lacan critique alors le livre collectif[5], La psychanalyse d’aujourd’hui, et plus particulièrement l’article de Maurice Bouvet, « La clinique psychanalytique ».

Comme je l’ai déjà dit, à cette époque, la psychanalyse est prise dans le mouvement scientifique qui essaie de penser les relations de l’homme à son environnement. Et Lacan critique cette perspective dans le cadre de la théorie psychanalytique, car c’est, selon lui, un retour à une forme de pensée qui finit parfois par viser une sorte de retour à la normale, un retour à l’idée d’adaptation, qu’il s’agirait de rectifier.

En fin de compte, « Que signifie l’issue d’une enfance, ou d’une adolescence, et d’une maturité, normales ? »[6]

Lacan va donc s’en prendre à cet ouvrage collectif et le critiquer, de manière plutôt violente, (il qualifie par exemple les auteurs de « chieurs de perle »[7]) et dénoncer une première chose : le fait que dans ce type de théorisation, le Moi est placé au centre, et les relations du sujets au monde (qu’il s’agirait donc de rectifier éventuellement) sont pensées comme résultantes de la bonne structuration du Moi. Cette bonne structuration du Moi étant équivalente à la bonne maturation des activités instinctuelles (ou pulsionnelles si l’on préfère), c’est à dire, que les différents stades sont correctement franchis.

Lacan va alors citer et critiquer la terminologie de Maurice Bouvet qui met l’accent sur deux types de sujet qu’il nomme les pré-génitaux, et les génitaux.

Bouvet suit donc le schéma psychopathologique d’Abraham. Si Freud opposait plutôt le génital et le pré-génital sous l’angle pulsionnel, Bouvet les oppose par rapport au type de relation d’objet. C’est, à l’époque, en France le théoricien qui va souligner le plus l’intérêt de la notion de relation d’objet pour fonder une clinique psychanalytique (Un de ses continuateurs est Pierre Marty avec la relation d’objet allergique par exemple). Bouvet fait donc passer la notion du champ conceptuel de la théorie au champ clinique, avec des éléments qui seraient repérables et qui permettrait de différencier les structures de façon plus pertinente que la symptomatologie.

On aurait donc avec d’un côté une description des stades du développement libidinal et de l’autre les éléments cliniques qui permettent d’observer le style et le type de relation du sujet à ces objets significatif d’amour et de haine. Avec Bouvet, la relation d’objet génital est la normalité.

Cette terminologie lui semble d’une part avoir un aspect normatif qui pose problème, et d’autre part elle confondrait les rapports du sujet selon deux axes : du sujet à la réalité et à l’autre.

Les pré-génitaux auraient ainsi un Moi faible car trop dépendant de leurs relations à leur objets. Schématiquement, leurs pulsions les porteraient alors à prendre du plaisir égoïstement, et être possessif voire être capable de destruction.

Les génitaux, ayant la chance d’avoir un Moi fort, car plus autonome par rapport aux relations qu’ils entretiennent avec leurs objets. Ils peuvent ainsi supporter un deuil sans que leur personnalité en soit trop altérée. Mais surtout leur satisfaction prend en compte la satisfaction de l’objet. « Les convenances, les désirs, les besoins de l’objet sont pris en considération au plus haut point. »[8] L’objet total est reconnu dans son altérité.

En fait, Lacan critique dans cette manière de présenter les relations d’objet, le fait que soient mélangées, la notion de réalité, prise dans le sens de l’objectivité, des rapports d’un sujet avec une réalité extérieure qui se construirait pour lui, et la notion de rapport à l’autre, à un autre dont le sujet serait en mesure de prendre en compte les désirs et les besoins.

Lacan commence donc sa critique de l’usage de la notion de réalité, au travers de commentaires des textes qui mettent en avant la relation d’objet comme paradigme.

« On ne peut nullement confondre l’établissement de la réalité, avec tous les problèmes d’adaptation qu’elle pose du fait qu’elle résiste, se refuse, est complexe, et la notion plus ou moins implicitement visée dans ces textes eux-mêmes sous les termes différents d’objectivité et de plénitude de l’objet. Cette confusion est articulée, de telle sorte que l’objectivité se trouve présentée dans tel texte comme caractéristique de la relation à l’autre dans sa forme achevée. »[9]

L’objectivité dans ces textes semble ramener en effet, au sein de la relation à l’autre, à une équivalence à la prise en compte du plaisir de l’autre. Il critique cette réduction, où prendre réellement en compte l’autre serait finalement « […] la prise en considération des besoins, du bonheur, du plaisir de l’autre. »[10]

Il y a pour lui confusion de deux plans : la réalité extérieure et le rapport à un autre sujet. Et il critique l’assignation du but de la cure à une sorte de rectification de la relation sujet-objet. Avec comme objet, l’analyste, que le patient pourra percevoir dans sa réalité et sans la fameuse distance défensive, quand il aura cessé de projeter sur l’analyste l’image fantasmatique qu’il se fait de son analyste à partir des fixations libidinales qui auront marqué son développement.

Lacan tente également de montrer par exemple, avec la question de la phobie, que la fonction de l’objet peut être éclairée tout à fait autrement. Il critique la mise sur la même ligne de développement, la construction d’un objet phobique et la construction de l’objet paternel. « Il est néanmoins remarquable que le désir de reconstruction dans le sens génétique en soit venu au point de tenter de déduire du fleurissement des constructions phobiques objectales primitives la construction même de l’objet paternel, qui en serait comme la suite et l’aboutissement. »[11]

Lacan aborde également l’objet fétiche. La fonction qui serait promue pour cet objet serait, dans cette même perspective, la même que pour l’objet phobique : la construction d’un objet dont la fonction est de protéger le sujet contre l’angoisse de castration.

« La question est de savoir s’il y a quelque chose de commun entre l’objet phobique et le fétiche. […] Centrons par exemple notre question de départ sur ce qui fait la différence entre la fonction d’une phobie et celle d’un fétiche, pour autant qu’elles sont centrées l’une et l’autre sur le même fond d’angoisse fondamentale, sur lequel l’une et l’autre seraient appelée comme une mesure de protection ou de garantie de la part du sujet.»[12]

Rappellons-nous le petit Hans… Il y a un double mouvement de projection et de déplacement. La haine est projetée sur le cheval, parce qu’insupportable à la lumière de la censure ou du surmoi, et c’est le cheval qui est menaçant à son égard. Le fétiche est lu à la suite de Freud, comme ayant une fonction de protection pour le sujet, comme le rempart contre l’angoisse de castration liée à la perception de l’absence de phallus chez la mère.

Ainsi Lacan rapproche ces deux façons de concevoir l’objet-fétiche et l’objet-écran dans la phobie, pour mieux se demander si la fonction de ces deux objets suit bien la même logique.

Lacan critique finalement la mise en avant de cette question de l’objet génital, dans sa fonction de « normalisation », quant au rapport du sujet avec, finalement, tous les autres objets. « Ce que peut être un objet pour un génital du point de vue essentiellement biologique qui est ici mis au premier plan, ne me paraît pas devoir être moins énigmatique qu’un des objets de l’expérience humaine courante, une pièce de monnaie, par exemple. »[13]

Michael et Alice Balint

Pour mieux saisir ce qu’on peut penser de la relation d’objet dans une autre perspective, on peut s’arrêter sur celle que Lacan indique, à savoir celle de Balint, sa théorie de l’amour primaire.

Balint est hongrois d’origine, et est devenu dans le années 50, en Angleterre, un acteur de premier plan de la scène psychanalytique. Il a tissé des relations amicales avec les français Lagache et Lacan entre autres. Il a fait une analyse avec Ferenczi et tente de poursuivre son œuvre. Par exemple, il tente de lier la théorie freudienne des pulsions à la théorie naissante de Ferenczi des relations d’objets. En effet Ferenczi a mis sur le tapis la relation d’objet comme une alternative à la relation narcissique. Et ses élèves (le couple Balint et Klein par exemple) vont essayer de continuer selon des directions différentes.

L’idée c’est de considérer que les relations d’objet existent dès le début de la vie. Et Ferenczi pose que l’amour de l’enfant est d’abord un amour passif : il n’aime pas, il veut être aimé. C’est cette idée qu’Alice Balint va développer avec l’amour primaire.

Au cours des Controverses[14], Balint va défendre les théories de Ferenczi, et progressivement il va venir demander une révision du narcissisme primaire freudien, qui n’est pour lui qu’une spéculation. Il critique l’idée d’un enfant fermé sur lui-même où l’extérieur n’existe pas, et lui préfère la représentation d’un enfant pris déjà dans une relation d’objet avec sa mère, la dyade primitive. Il propose selon sa formule que : « ce qui est bon pour l’un est bon pour l’autre », autrement dit, dans cette relation primaire, les protagonistes sont dans un mélange harmonieux.

Vous pouvez trouver cela décrit par exemple dans le chapitre « Objet et Sujet »[15] de son livre « Les voies de la régression », ou encore dans le chapitre « Amour primaire » du livre « Le défaut fondamental »[16].

Balint part de la constatation que dans ce qu’on appelle la régression en psychanalyse, on peut mettre au jour un fantasme : celui « d’une harmonie primaire qui nous reviendrait de droit et qui aurait été détruite, soit par notre faute, soit du fait des machinations d’autrui, soit par la cruauté du destin. »[17]

La croyance en cet état où tous les désirs seraient satisfaits, un état où le manque n’existerait plus, qui se retrouve donc dans un certain nombre de religions par exemple, serait selon lui la visée ultime de toute aspiration humaine.

Balint déduit alors de l’expérience de la vie sexuelle, et de l’orgasme en particulier, l’existence de cet état où la satisfaction dans cette harmonie parfaite entre le sujet et son environnement est quasiment atteinte. Il reprend, semble-t-il, ce point à Ferenczi qui pense que dans l’orgasme c’est la situation parfaite de réciprocité, l’identité parfaite des intérêts entre les partenaires, l’individu et son environnement.

Sa théorie de l’amour primaire, lui permet en fait, de sortir selon lui, de l’aporie de la théorie du narcissisme primaire où le monde extérieur n’existerait pas. Elle lui permet donc de dire que le monde extérieur existe, mais qu’il existe une harmonie primaire entre le sujet et le monde qui l’entoure.

En fait, Balint dit qu’il n’y a pas vraiment d’objet à cette période. Ce sont seulement des substances. Et que précisément, c’est la découverte des objets, dans le sens de ce qui fait obstacle (Car il présente deux sens du mot objet : le premier, c’est la notion de but qui va déterminer l’action et le second c’est celui d’obstacle, de quelque chose de bien délimité qui va faire objection à cette action) qui va précipiter la chute de cette période harmonieuse. Il désigne d’ailleurs la naissance comme un moment critique de ce changement.

Mais c’est toute de même à partir de cette description de l’amour primaire qu’il va concevoir la notion d’objet primaire qui va être le succédané de cette période bienheureuse, et qui va devenir une notion désignant un objet harmonieux et entièrement satisfaisant pour le sujet. Cette relation harmonieuse finira ainsi par devenir le prototype, le paradigme idéal de toute relation d’objet.

Enfin, Alice Balint, la femme de Michael Balint, peut écrire dans un article daté de 1939, « Amour pour la mère et amour de la mère »[18], que « pour nous tous, il va de soi que les intérêts de la mère et de l’enfant sont identiques, et on s’accorde en général pour reconnaître que le critère qui permet de distinguer une bonne mère d’une mauvaise mère est sa capacité à éprouver réellement cette identité d’intérêts ».

On retrouve finalement dans son texte les mêmes arguments qu’utilisera Bouvet plus tard sur les différences entre les génitaux et les prégénitaux : ces derniers étant décrits comme incapables de saisir que ceux qu’ils aiment peuvent avoir des intérêts propres,  donc comme égoïstes.


[1] Jacques Lacan, La relation d’objet, Seuil, 1994, p. 12.

[2] Jacques Lacan, La relation d’objet, Seuil, 1994, p. 12.

[3] Jacques Lacan, La relation d’objet, Seuil, 1994, p. 15.

[4] Jacques Lacan, La relation d’objet, Seuil, 1994, p. 19.

[5] La psychanalyse d’aujourd’hui, Ouvrage publié sous la direction de S. Nacht, PUF, 1956

[6] Jacques Lacan, La relation d’objet, Seuil, 1994, p. 21.

[7] Jacques Lacan, La relation d’objet, Seuil, 1994, p. 21.

[8] Jacques Lacan, La relation d’objet, Seuil, 1994, p. 21.

[9] Jacques Lacan, La relation d’objet, Seuil, 1994, p. 21.

[10] Jacques Lacan, La relation d’objet, Seuil, 1994, p. 21.

[11] Jacques Lacan, La relation d’objet, Seuil, 1994, p. 22 et 23.

[12] Jacques Lacan, La relation d’objet, Seuil, 1994, p.23.

[13] Jacques Lacan, La relation d’objet, Seuil, 1994, p.24.

[14] On peut trouver un livre qui résume cette période de l’histoire de la psychanalyse : Les Controverses Anna Freud-Melanie Klein, écrit par Pearl King et Riccardo Steiner. Ce furent d’âpres débats pendant la période de la Seconde guerre mondiale entre les partisans d’Anna Freud, censés représenter une tradition orthodoxe de la psychanalyse, et ceux de Mélanie Klein.

[15] Michael Balint, Les voies de la régression, Payot, 2000, p. 73.

[16] Michael Balint, Le défaut fondamental, Payot, 2003, p. 105.

[17] Michael Balint, Les voies de la régression, Payot, 2000, p. 80.

[18] Michael Balint, Amour Primaire Et Technique Psychanalytique, Payot, 2001.

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3 réponses à “Notes sur le Séminaire LA RELATION D’OBJET – Introduction (21/11/1956)”


  1. [...] Il reprend ce point à Sandor Ferenczi qui pense que l’orgasme est la situation parfaite de réciprocité, l’identité parfaite des intérêts entre les partenaires, et donc entre l’individu et son environnement. La théorie de l’amour primaire de Balint, lui permet de sortir selon lui, de l’aporie de la théorie du narcissisme primaire où le monde extérieur n’existerait pas. Elle lui permet donc de dire que le monde extérieur existe, mais qu’il y a surtout une harmonie primaire entre le sujet et le monde qui l’entoure. A partir de cette description de l’amour primaire, il va concevoir la notion d’objet primaire, qui sera dans le développement du sujet, le succédané de cette période bienheureuse, alimentant l’idée de l’existence d’un objet harmonieux et entièrement satisfaisant pour le sujet. Ce qui deviendra par la suite le prototype, le paradigme de toute relation d’objet. Paradigme que Lacan récusera en reprenant le thème lors de son séminaire de 1956-1957. Lire à ce propos mes notes sur ce séminaire par ici : Notes sur le Séminaire LA RELATION D’OBJET – Introduction (21/11/1956) [...]


  2. [...] par la suite le prototype, le paradigme de toute relation d’objet. Paradigme que Lacan récusera en reprenant le thème lors de son séminaire de [...]

  3. #3. kaere le 10 mai 2012 à 23 h 23 min

    les théoriciens de la relation d’objet ont raison:la relation objectale est précocissime,elle se constitue trés tot,vers 4 à 5 mois de la petite enfance,telle que le conçoit clairement MELANIE KEIN…. en tout cas moi j’en ai la preuve.

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